C’est avec plaisir que j’ai accepté d’écrire cette chronique. L’histoire d’Oranne, une enfant à qui ses parents sont tragiquement morts, est peuplée de méfiance envers les autres et de violence. Elle est une Errante. Accompagnée de son fidèle compagnon Perce-Neige, celle-ci va lutter contre les Myrmidons et des camions-citernes remplis d’eau de la cité Perspicaris afin d’alimenter Orbis, une cité que tous les Errants rêvent un jour d’intégrer. Oranne va effectivement se rendre dans plusieurs cités avant un long périple jusqu’à Orbis où sa vie va basculer. Les points positifs : - La plume : Mathilde Rochereau est une fabuleuse autrice. Tout est écrit minutieusement et très détaillé. - L’univers : Bien que peu habituée de ce type de livre, l’histoire fait un peu penser à la série télévisée « The 100 » sans le côté post-apocalypse. On sent que Mathilde a fait un long travail de réflexion sur les cités et ce nouveau monde. - Le travail sur le personnage principal : Oranne force le respect quant à sa débrouillardise. Ayant toujours vécue seule, dans la forêt, j’ai été étonnée de voir à quel point elle a su se relever et vivre. C’est une jeune femme écorchée par la vie mais dont la mort ne veut pas. Au final, on découvre qu’elle aspire à une tranquillité de vivre malgré toute sa violence en elle. Les points négatifs : - La longueur des chapitres : c’est pour moi, le plus gros point négatif. Certains chapitres sont très longs. Je ne suis pas habituée à ce format et j’ai d’ailleurs mis du temps à être embarquée dans le roman à cause de leurs longueurs. D’ailleurs, il y avait beaucoup trop de détails et pas assez de dialogues selon moi. - La violence d’Oranne : là aussi ce n’est que de mon point de vue personnel, mais Oranne m’a longtemps parue comme une machine à tuer dépourvue de toute humanité. Il y a pas mal de meurtres et de violences dans ce roman. J’ai eu aussi du mal à comprendre qu’une enfant (Oranne est décrite comme telle) puisse avoir autant de violence en elle. Petit point supplémentaire : j’aurai apprécié une carte avec l’emplacement des cités et des peuples. Il y en a pas mal et je pense que ça m’aurait aidé à m’y retrouver. Peut-être un glossaire en fin de livre ? Des triggers warnings peuvent être indiqués pour les personnes sensibles. Conclusion : J’ai mis du temps à rentrer dans l’histoire, n’étant pas adepte de ce genre de roman. Cependant, la plume de Mathilde mérite fortement que l’on s’intéresse à son roman. Je serai bien évidemment intéressée de lire la suite de l’aventure d’Oranne. Ce livre est un bel hommage à la nature et à l’eau, aussi précieuse qu’elle soit.