Le prix des bonnes intentions est un roman bouleversant et finement construit, entre secrets de famille, quête identitaire et héritages invisibles. Eden, pédiatre à Tel-Aviv et jeune mère célibataire, voit son quotidien chamboulé lorsqu'elle apprend que sa propre mère est en garde à vue… à Paris. Ce retour forcé dans une ville qu'elle a fuie six ans plus tôt va réveiller souvenirs, douleurs et vérités enfouies. Et si cette garde à vue n'était que la porte d'entrée vers un passé bien plus vaste que ce qu'elle croyait connaître ? J'ai été happée par la densité des thèmes abordés : maternité désirée ou subie, poids du silence, religion, biculturalité, homosexualité, amour interdit… Tous sont traités avec justesse, sans jamais tomber dans le pathos. La narration alterne brillamment entre présent et passé, dévoilant peu à peu les pièces d'un puzzle familial complexe. Eden est un personnage profondément humain, tiraillée entre ses désirs, ses responsabilités et les non-dits qu'elle découvre. Son histoire résonne longtemps après la dernière page. La plume d'Ornella Nomber est fluide, sensible, efficace. Un premier roman intense, intelligent et sincère, qui mérite largement d'être repéré ! Un roman puissant et émouvant, porté par une héroïne touchante et une intrigue maîtrisée. À lire si vous aimez les récits de transmission, de secrets enfouis et de résilience.