Science-Fiction & Romance
1ère de couverture de Lire ou pâlir à sa vue
Extrait:
3 févr. 2025

Lire ou pâlir à sa vue

Informations
Nous sommes à la rentrée 2050. Peut-on tomber amoureux de la lecture et vivre une véritable histoire d’amour avec un livre ? Le narrateur de ce livre est un roman surdoué, créé par l’intelligence artificielle. Dès les premières lignes, il prend la parole et observe le monde qui l’entoure, les libraires, les lecteurs. Et chemin faisant, il réfléchit sur la lecture et sur ses enjeux à un moment où la société est en train de vivre un grand bouleversement du fait de la politique mise en place par le redoutable Ronald Trusk.
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La chronique de Pauline
Une lecture inoubliable
✨ Mon coup de cœur de l’année ✨ Il est rare de tomber sur un roman qui bouscule à ce point nos habitudes de lecture, qui surprend autant par sa forme que par son fond. Lire ou pâlir à sa vue d’Éric Bertrand est de ceux-là : un texte singulier, puissant, qui marque durablement. Dès les premières pages, on comprend que l’on n’est pas dans un récit comme les autres. Ici, le narrateur n’est pas un personnage humain, mais… un livre. Ce choix audacieux donne une dimension unique au récit : entendre un livre parler de lui-même, de sa condition, de son rôle, c’est une expérience de lecture profondément originale, presque troublante. L’histoire se déroule dans un futur très proche, qui ressemble étrangement au nôtre. Dans cette société, les livres n’intéressent plus personne. Pire encore, ils sont censurés par le gouvernement, effacés de la mémoire collective, jusqu’à ce que survienne la rentrée littéraire de 2050 et la sortie de THE livre. Ce contexte dystopique, à la fois glaçant et plausible, nous interroge directement : 👉 Qu’est-ce qu’un livre, aujourd’hui ? 👉 Est-ce un objet de divertissement, un simple passe-temps, ou au contraire une arme politique, un vecteur de liberté et de mémoire ? Au milieu de cette réflexion, on suit un groupe de jeunes filles, personnages principaux du roman, qui apportent une dimension plus humaine et sensible. Leurs émotions, leurs questionnements, leur rapport au savoir et à la culture viennent adoucir et humaniser ce récit exigeant. Parmi elles, la relation qui se crée entre Manon et ce livre-narrateur m’a profondément émue. Leur lien est d’une grande délicatesse, presque intime, et la fin, bouleversante, m’a laissée sans voix. Je dois toutefois reconnaître que la multiplication des personnages secondaires, qui défilent assez rapidement au fil du récit, m’a parfois un peu perdue. C’est sans doute le seul petit bémol d’un texte par ailleurs incroyablement riche et marquant. Ce roman n’est pas seulement une histoire à lire, c’est aussi un miroir tendu au lecteur, une invitation à se questionner sur notre rapport aux livres, à la lecture et à ce qu’elle représente dans nos vies. Et c’est précisément pour ça qu’il restera, pour moi, un livre inoubliable.

⭐ Les notes en détail

Personnages

7/10

La multiplication des personnages secondaires, qui défilent assez rapidement au fil du récit, m’a parfois un peu perdue. C’est sans doute le seul petit bémol d’un texte par ailleurs incroyablement riche et marquant.

Atmosphère

10/10

Style d'écriture

10/10

Intrigue

10/10

Immersion

10/10

Cohérence

10/10

Plaisir

10/10

Note finale

5.00
Publié le 16 septembre 2025

Évaluation de la chronique par l'auteur

✨ Excellent