Tres bonne suite
Ce tome 2 d’Orbis Mundi m’a profondément touchée. J’avais aimé le premier, mais celui-ci m’a littéralement enveloppée. Dès les premières pages, j’ai ressenti un frisson familier, comme si l’univers m’attendait là, au seuil, prêt à me happer de nouveau. On y retrouve un monde secoué par les conséquences du tome précédent, et j’ai été immédiatement prise dans la tension qui monte à Sevental, dans les silences lourds, les regards fuyants, les décisions impossibles. Il y a quelque chose de profondément vibrant dans cet équilibre fragile entre guerre imminente et mysticisme des orbes, entre la réalité brute et l’étrange beauté de ce monde.
Les personnages, eux, m’ont remuée. Wayan m’a impressionnée par sa force autant que par ses failles. Il n’est plus tout à fait le même, mais il garde cette flamme au fond de lui, cette volonté presque douloureuse de réparer ce qui a été brisé. Et Lucie… Lucie m’a bouleversée. J’ai eu envie de la prendre dans mes bras, de lui dire que ça irait, même quand elle-même n’y croyait plus. Les relations dans ce tome sont chargées d’émotions : tendues, belles, parfois cruellement ambivalentes. Chaque lien compte, chaque choix laisse une empreinte. On sent les personnages se débattre contre eux-mêmes autant que contre le monde, et c’est ce qui les rend si humains, si proches.
Le rythme m’a happée du début à la fin. Ça va vite, mais sans jamais perdre le cœur de l’histoire. Il y a de l’action, de l’urgence, mais aussi ces pauses où tout ralentit, juste assez pour qu’on ressente le poids du silence ou la douleur d’un souvenir. Les allers-retours entre les mondes, les fragments de vérité qui se dévoilent peu à peu, la montée en puissance des enjeux… tout s’emboîte avec une fluidité rare. Et cette idée géniale de la bande originale accessible par QR code : ça donne une autre dimension à la lecture. J’ai testé, et j’ai vraiment eu l’impression de marcher aux côtés des personnages.
En refermant ce tome, j’étais à la fois comblée et fébrile. Comblée par ce que j’y ai vécu, et fébrile parce que je sens que ce n’est pas fini, que le plus fort reste à venir. Immanence porte bien son nom : il s’infiltre, il s’impose doucement en nous. Il questionne nos propres ancrages, notre rapport au monde, à la perte, à la mémoire. J’ai été émue, secouée, transportée. Et j’ai surtout hâte de découvrir ce que les orbes nous réservent encore.
⭐ Les notes en détail
J’ai été touchée par la justesse de leur évolution. Wayan m’a profondément émue, entre sa détermination et ses failles qui le rendent si humain. Et Lucie… je me suis sentie proche d’elle, comme si ses douleurs faisaient écho aux nôtres. Même si certains personnages secondaires auraient peut-être mérité un peu plus de lumière, l’ensemble reste très fort émotionnellement.
L’univers m’a enveloppée dès les premières pages. On sent le poids des silences, la tension sourde d’un monde au bord de l’effondrement. Il y a une vraie poésie dans la noirceur, une beauté étrange dans le chaos. J’ai été totalement happée par l’ambiance, autant dans les scènes lentes que dans les passages plus tendus.
La plume est fluide, vivante, immersive. Les mots tombent justes, sans effet de manche inutile, mais avec cette capacité à faire ressentir, à nous ancrer dans les émotions. J’ai trouvé le style très agréable à lire, avec des moments presque cinématographiques grâce à la bande-son intégrée.
L’histoire est bien construite, et j’ai aimé suivre la progression des enjeux. Certains rebondissements sont un peu attendus, mais cela n’enlève rien à l’intensité globale du récit. L’équilibre entre action et réflexion est bien tenu, et on sent que tout est placé avec soin.
C’est un des points forts du livre. J’ai eu cette sensation de m’échapper du réel, de vivre avec les personnages. Le lien entre les mondes, les émotions, les paysages… tout m’a semblé palpable. L’idée de la bande-son en QR code renforce encore cette sensation de plonger dans un univers complet.
Dans l’ensemble, les événements s’enchaînent logiquement et les réactions des personnages sont crédibles. Quelques transitions m’ont semblé un peu rapides, mais jamais au point de briser l’ensemble. On sent que les auteurs maîtrisent leur trame.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce tome, même si quelques longueurs en début de récit m’ont un peu freinée. Mais dès que tout se met en place, j’ai été emportée. Il y a une émotion sourde qui traverse le roman, et elle reste longtemps après la dernière page.
Publié le 30 juin 2025