Avec Sur le chemin de la clandestinité, Josie-K reprend le fil de son récit là où elle nous avait laissé dans le tome 1. Cette fois, nous la suivons en Allemagne, fraîchement arrivée, sans parler la langue, et surtout, sans papiers. Comment rester insensible face à un témoignage aussi poignant ? Au-delà des débats politiques sur l’immigration, Josie-K nous invite à regarder l’aspect humain en face. Que signifie réellement vivre dans la clandestinité ? Que ressent-on lorsqu’on devient invisible aux yeux de la société ? Son récit met en lumière les impacts psychologiques d’une telle situation : l’angoisse permanente d’être arrêtée, la peur du lendemain, la perte de repères, l’épuisement moral de devoir sans cesse se cacher , se battre et survivre dans l’ombre. À cela s’ajoute l’exclusion sociale : pas d’accès aux études, au travail légal, ni même à des soins en toute sécurité. Le quotidien devient une lutte. S’ajoute à cela les profiteurs de la misère ajoutant une couche supplémentaire à l’injustice vécue par ceux qui n’ont d’autre choix que la clandestinité. Mais ce texte n’est pas seulement un témoignage. C’est un plaidoyer. Un appel discret mais puissant à la prise de conscience collective. Josie-K ne cherche ni à apitoyer ni à choquer. Elle livre son histoire avec justesse, sincérité, et une grande dignité. Elle rappelle que derrière chaque parcours migratoire se cache une vie, des émotions, des blessures et des espoirs. Sur le chemin de la clandestinité est un livre nécessaire. Il nous confronte à des réalités trop souvent passées sous silence, et ouvre la porte à une réflexion plus large sur l’humanité, la solidarité, et le respect fondamental de la dignité humaine. Un chemin difficile, un récit essentiel.