Avec La Perle des Confins, Philippe Rimauro nous plonge dans un récit de science-fiction post-apocalyptique riche et captivant, aux frontières de la dystopie et du space opera. Sur Desdéra, une planète isolée du reste de l’humanité, les survivants d’un cataclysme ont bâti une société inégalitaire, divisée en castes : Claters, Mentors et Sachems. C’est dans ce monde en ruine qu’Elikya, alias Yéelen, se réveille après plus de 150 ans d’hibernation. Ancienne révolutionnaire, elle découvre une planète qu’elle ne reconnaît plus, rongée par l’injustice et les abus de pouvoir. Mais ses idéaux de liberté et d’égalité n’ont pas disparu. L’auteur signe ici un roman dense et bien construit. Les pages défilent sans lourdeur grâce à une plume fluide et accessible. Le récit est découpé en plusieurs parties, permettant une montée en tension progressive, entre révélations, trahisons et rebondissements inattendus. En sus du worldbulding , les personnages sont un autre point fort du roman. Complexes, ambivalents, humains, ils provoquent tour à tour attachement, frustration ou admiration. On ressent parfaitement la dualité des relations humaines, entre loyauté et manipulation. Les descriptions très détaillées de l’univers en début de roman peuvent, dans un premier temps, freiner un peu l’immersion, néanmoins, j’ai vite compris que cette mise en place était nécessaire pour poser les bases d’un monde cohérent. Et dès que l’action s’accélère, tout prend sens. Ce roman aborde de nombreux thèmes universels tel que les jeux de pouvoir, les inégalités sociales et la lutte pour la liberté . En résumé : - Un univers riche, accessible et immersif - Des personnages profonds et crédibles - Un rythme qui s’accélère au fil des pages pour atteindre une fin explosive - Un questionnement sur la condition humaine et les dérives sociétales Si vous aimez la science-fiction, les récits post-apocalyptiques avec une dimension politique et sociale ; les histoires de résistance et d’émancipation, je vous recommande vivement La Perle des Confins.