Le jour de ses 18 ans, Marie découvre un précieux carnet de famille : le journal intime de son aïeule Jeanne-Marie. Un héritage transmis de mère en fille depuis plus d’un siècle, à lire uniquement le jour de sa majorité. À travers ces pages, elle plonge dans un amour secret, celui qu’aurait vécu Jeanne-Marie avec un jeune voisin… Arthur Rimbaud. L’auteur imagine une relation passionnée et sincère entre le poète aux semelles de vent et une jeune fille en avance sur son temps. Un amour qui traverse les années dans les mots de Jeanne-Marie, rédigés à la première personne avec une belle intensité. Le roman mêle avec finesse fiction et biographie, et donne vie à un Rimbaud à la fois fougueux, insaisissable et étonnamment intime. J’ai été touchée par la poésie de l’écriture, la force des émotions, la justesse du ton. L’alternance des courts chapitres rend la lecture fluide et addictive. Ce journal fictif nous invite à découvrir Rimbaud de l’intérieur, à travers les yeux de celle qui l’a aimé et suivi, de loin, toute sa vie. Une belle idée de roman : créer une amante cachée à Rimbaud, lui offrir un double littéraire au féminin, et revisiter sa vie sous un angle intime et inédit. On en ressort avec l’étrange sensation d’avoir frôlé le vrai Rimbaud. Un texte à la fois romanesque, érudit et plein de grâce.