Dans Regarde-moi maintenant, Laura Evans nous entraîne dans un récit profondément réaliste où deux destins brisés s’entrecroisent. Bertrand sort de prison après plusieurs années passées à payer le prix de ses erreurs. Mais dehors, la liberté a un goût amer : regards lourds, portes qui se ferment, solitude qui colle à la peau. Il aspire à repartir de zéro, mais comment se reconstruire quand tout, autour de soi, rappelle ce que l’on a été ? De son côté, Isabelle cherche à survivre à son propre passé. Prisonnière d’un mariage toxique qui l’a abîmée bien plus qu’elle ne veut l’admettre, elle tente de se reconstruire, lentement, douloureusement. Elle veut la paix, la sérénité, un souffle nouveau… mais les cicatrices ne disparaissent jamais aussi facilement. Lorsque leurs chemins se croisent, c’est un fragile équilibre qui se crée. Deux âmes cabossées, deux histoires lourdes, un espoir minuscule mais tenace. Pourtant, la réalité se charge vite de fissurer cette parenthèse : dépendances, mensonges, mauvaises fréquentations, secrets qui remontent comme des fantômes. Laura Evans ne romantise rien — elle montre la difficulté de changer, les rechutes, les peurs, l’humanité dans ce qu’elle a de plus brut. Ce roman questionne la rédemption, le pardon, la seconde chance. Il montre combien il est difficile de faire table rase du passé, surtout quand la société refuse de vous laisser avancer. Il montre aussi la force, parfois insoupçonnée, de ceux qui ont connu la chute et tentent malgré tout de se relever. Avec une écriture intime, vibrante et d’une grande sincérité, l’autrice dépeint des personnages d’une vérité saisissante. Bertrand et Isabelle restent en tête bien après la dernière page. C’est un roman qui secoue, qui émeut, et qui rappelle que chacun porte des batailles invisibles.