Avec Théo, ou les chemins du désir, Dominique Faure signe un roman intime et profondément humain. L’autrice nous ouvre les portes d’un voyage intérieur où le désir, la vulnérabilité et la quête de soi s’entremêlent avec une délicatesse rare. C’est un récit qui ne cherche jamais à brusquer le lecteur, mais qui l’enveloppe progressivement, jusqu’à ce qu’on se surprenne à regarder nos propres émotions en miroir. Dès les premières pages, on entre directement dans la lecture. Le style d’écriture est simple et fluide, ce qui rend l’expérience agréable et accessible. On lit sans effort, porté par une plume douce qui accompagne le lecteur sans jamais le perdre. Au fil des chapitres, on découvre Théo, un personnage attachant, parfois désorienté, souvent lucide, toujours sincère. Il avance dans une sorte de clair-obscur émotionnel, tiraillé entre ce qu’il ressent, ce qu’il pense devoir ressentir et ce qu’il s’autorise réellement à vivre. Ses contradictions, ses hésitations et ses faiblesses sont racontées avec une justesse qui touche droit au cœur. Dominique Faure ne force rien : elle observe, elle dévoile, elle laisse Théo respirer et exister. Ce qui frappe particulièrement, c’est la finesse psychologique du récit. Chaque scène, chaque échange, chaque silence semble pesé et choisi pour révéler une nuance, une émotion discrète, un mouvement intérieur. La plume est belle, sensible, presque aquarellée — à l’image de la couverture et de ces deux hippocampes qui se font face. Ils semblent à la fois se rejoindre et se questionner, comme une métaphore délicate de la rencontre avec soi-même. Un roman qui parle vrai, qui explore les zones floues du désir, de l’identité et des élans du cœur avec une douceur poignante.