Avec Bites, Karine Degunst propose un texte inclassable, à la frontière du conte, de la fable politique et de la satire sociale. Dès les premières pages, le ton est donné : l’autrice ne cherche ni à rassurer ni à arrondir les angles. Elle choisit l’excès, l’absurde et l’irrévérence comme leviers narratifs.
Le point de départ — les vœux d’une fillette de trois ans capables de faire disparaître les attributs masculins — pourrait sembler purement provocateur. Il devient pourtant un dispositif redoutablement efficace pour questionner le pouvoir patriarcal et ses dérives. Ici, la magie agit comme